Lorsque vous êtes dehors, il est important de savoir maintenir une certaine distance vis-à-vis des individus aux alentours, un périmètre de sécurité vous permettant de voir venir une éventuelle attaque au corps-à-corps. Une évidence pour certains, mais pour d’autre tout reste à découvrir.
Faisons le point.
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Aménager une zone de sécurité en un pas
Une zone de sécurité n’est ni plus ni moins qu’un périmètre virtuel dont vous êtes le centre, et dans lequel vous êtes en mesure de voir venir une attaque suffisamment à l’avance pour l’esquiver. Dès lors qu’une personne se rapproche trop de vous et rentre dans ce périmètre, une attaque peut vous atteindre. Danger, donc !
Pour prendre un exemple qui illustrera le concept, imaginons un individu qui s’approche de vous par derrière, pendant que vous marchez dans la rue, et qui vient vous tapoter l’épaule.
Le réflexe premier, dans la grande majorité des cas, serait de se retourner directement pour faire face à l’individu, avec le visage complètement exposé. Dans un tel cas de figure, si l’individu était en réalité hostile et s’apprêtait à vous décocher une droite, nul doute que vous n’auriez pas le temps de réagir car l’individu est rentré dans votre périmètre de sécurité et se trouve à portée de poing.
Créer une zone de sécurité, c’est donc en l’occurrence créer un automatisme en s’entraînant à réagir autrement, à savoir de faire un pas en avant PUIS se retourner, les bras légèrement relevés devant vous pour, si besoin, passer rapidement en garde et se protéger en cas d’attaque.
Ainsi, une distance de sécurité vous sépare de l’individu.
En résumé, l’idée n’est pas simplement de se préparer à encaisser un coup en se retournant en garde, car vous serez toujours à portée de frappe, mais de combiner cela à un pas avant de se retourner.
Le pas devant être suffisamment marqué pour sortir du plan d’attaque de l’individu.
Bien entendu vous vous sentirez peut-être ridicule de « sur-réagir » autant à une simple tape à l’épaule, mais un court moment de gêne vaut mieux qu’un bourre-pif !
Le concept de la zone de sécurité est suffisamment explicite en partant de cet exemple, mais bien entendu vous aurez compris qu’il peut être décliné à une multitude de situations.
Prendre un maximum de distance, c’est s’aménager une marge de sécurité et avoir plus de temps pour analyser la situation et jauger le danger, puis riposter si besoin.
Gérer son environnement
Créer une zone de sécurité dans la rue va plus loin que l’exemple évoqué plus haut, cela passe avant tout par un reformatage en profondeur de votre attitude en extérieur.
De trop nombreuses personnes sont encore dans la lune lorsqu’ils se déplacent (quand ils ne sont pas carrément le nez rivé sur leur téléphone !).
Sans en être encore arrivé au stade où la rue est une zone de guerre, il est bon de garder à l’esprit que vous n’êtes pas pour autant en sécurité à l’extérieur. Vous devez donc rester en éveil et, sans tomber dans la paranoïa, faire attention à ce qui vous entoure.
Dès votre plus jeune âge, on vous apprend à regarder à droite/gauche avant de traverser une route. Le principe est simple : Analyser l’environnement, jauger le danger, agir en conséquence. C’est une règle de base, et l’autodéfense ayant pour vocation d’apprendre à se préserver et de survivre, regarder avant de traverser est donc une forme de self-défense !
Au-delà des techniques, donc, le mental demeure capital et votre attitude déterminera si vous êtes une proie ou non. Un agresseur ira toujours vers la proie la plus facile, et il sera toujours plus simple de s’attaquer à un individu en pleine séance de Twitter sur son smartphone qu’un deuxième individu aux aguets, la posture droite et le regard vif.