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Comment travailler la VISION PÉRIPHÉRIQUE en SELF DÉFENSE

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La vue est votre sens le plus précieux en combat, et par chance il est possible de l’optimiser.

Les coups peuvent venir de n’importe où, et il est primordial de pouvoir les voir venir suffisamment tôt pour les contrer.

Cependant un agresseur a toujours un avantage fondamental : Une fois son attaque choisie, il n’a qu’à exécuter sa technique dans la fraction de seconde que nécessite la mobilisation du membre à solliciter ; la victime de l’attaque, elle, doit faire transiter l’information dans son cerveau, traiter l’information, trouver une réponse appropriée, puis enfin mobiliser un membre pour se défendre, là aussi en une fraction de seconde.

Sauf que le traitement de l’information creuse un écart entre les deux parties.

Cet écart peut être réduit. Voici quelques pistes pour ce faire.

L’importance du regard en combat de rue

Avant même de travailler sa vision périphérique, il est important de comprendre que le regard joue un rôle très important dans l’amorce/désamorce d’un conflit.

Sur un plan purement psychologique, un individu hostile veut en effet imposer sa domination, tant par la parole que par la gestuelle et le regard.

Soutenir le regard d’un tel individu pose deux problèmes.

Premièrement, si vous êtes de nature plutôt émotive, regarder l’agresseur va vous solliciter, émotionnellement parlant, et provoquer une réaction de repli ou d’agressivité.

Dans les deux cas, ce n’est pas bon pour vous !

Un individu qui va se replier va subir l’agression. Celui qui va faire une surenchère d’agressivité va mettre le feu aux poudres et aller au front de façon confuse.

Un pratiquant de self-défense doit aspirer à la maîtrise de ses émotions, et savoir feindre la soumission pour mieux surprendre son adversaire de façon explosive. Si vous n’êtes pas dans cette maîtrise, vous êtes tactiquement en infériorité.

Deuxièmement, soutenir le regard d’un agresseur envoi un signal de défiance fort. Or, le but que l’on recherche est l’effet de surprise pour mettre un maximum de chances de notre côté, et pour créer cet effet de surprise il faut se faire passer pour une victime.

individu soutenant le regard menaçant d'un agresseur potentiel

En faisant le gaillard, le conflit est immédiatement amorcé. Ne croyez pas qu’un individu mal intentionné va vous lâcher s’il se rend compte qu’il a affaire à un mâle alpha. Une fois que vous avez été sélectionné comme cible, il y aura un principe de cohérence qui va se mettre en place dans la tête de l’individu, qui fera que le retour en arrière ne sera plus possible car il se sera engagé dans une démarche d’agression.

Enfin, il y a également une autre problématique liée au regard en combat de rue : Vous annoncez où se porte votre focus. Si vous regardez trop haut/trop bas, l’agresseur saura exactement où taper (c’est-à-dire, à l’endroit où vous ne regardez pas), juste en analysant votre regard.

Optimiser sa perception du combat par la vision périphérique

La vision périphérique est la zone de perception qui englobe tout ce qui entoure le point que vous fixez.

Cette zone périphérique n’est pas claire, elle n’est pas détaillée.

Il faut cependant savoir qu’au niveau des stimuli visuels, votre vitesse de traitement de l’information est considérablement plus rapide vis-à-vis des déplacements en périphérie de vision.

En effet, la vision fovéale (ce que l’on voit devant nous) doit traiter un très grand nombre d’information pour retransmettre une image détaillée. La vision périphérique ne s’encombre pas de tout ces détails (c’est d’ailleurs pour cela que ce que l’on voit à la marge de notre champs de vision est si peu clair), mais en contrepartie les mouvements sont beaucoup plus vite perçu.

À titre de comparaison, la vision fovéale/centrale traite 3 à 4 images par secondes, contre 100 pour la vision périphérique…

En situation de combat, vous comprenez donc déjà tout l’intérêt d’utiliser la vision périphérique : Les mouvements de l’adversaire seront bien plus vite analysés si vous ne fixez pas directement ses membres, et votre temps de réaction sera grandement amélioré.

Pour profiter de cette vue périphérique, il faut donc fixer un point qui ne soit ni à la tête, ni aux jambes, mais à un entre-deux : Le plexus.

blocage d'un coup de poing sans regarder le bras grâce à la vision périphérique

Cela vous permettra de voir les mouvements d’épaules mais également de la tête, des bras et des jambes. Vous couvrirez donc tous le spectre des mouvements d’attaque possibles, et pourrez plus rapidement les contrer.

Sous stress, avec l’effet tunnel qui va rétracter votre champs de vision et flouter votre vue… L’utilisation de la vision périphérique n’est plus une option, c’est incontournable.

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