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Que va-t-il nous rester de nos entraînements en situation de stress, lors d’une agression avec arme à feu ?
Lors d’une agression avec arme à feu vous serez naturellement en alerte, votre « cerveau reptilien » va clignoter en rouge et vous hurler « Danger ! Danger ! ». Et votre attention ne sera focalisée que sur une seule chose à ce moment là : Le canon.
Qui représente vous l’aurez compris le plus sérieux danger de mort.
Lorsque vous avez réussi à vous extraire d’une situation de péril imminent (c’est-à-dire être sorti du champs de l’arme), le plus grand danger est de tenter de mettre votre agresseur KO avec des percussions alors que l’arme est toujours entre ses mains.
En effet tandis que vous aller tenter de le mettre hors de combat, soyez conscient que l’agresseur va naturellement se défendre. Il suffit d’un mauvais mouvement, d’une occasion manquée… Et la situation peut immédiatement se retourner contre vous : Canon pointé vers vous, doigt sur la gâchette, arme prête à faire feu.
Comment réagir ? Peu importe la configuration, récupérez à tout prix l’arme (par exemple en saisissant le canon d’une main et en imprimant une rotation du canon vers le poignet pour dégager la crosse de la poigne de l’agresseur), en évitant d’exposer une partie de votre corps face au canon pendant le désarmement.
Une fois seulement après avoir récupéré l’arme, mettez l’agresseur hors d’état de nuire !
Plus facile à dire qu’à faire bien entendu, car si tout se passe bien à l’entraînement, les choses se corsent dès lors que l’on commence à bouger…
Mouvements complexes (clés articulaires et autres techniques académiques) VS concepts : Comment allez-vous désarmer votre agresseur ?
Visualisez-vous un instant face à un individu dont vous venez par chance de maîtriser le bras armé. Puis la situation dégénérant rapidement, ce bras échappe à votre contrôle.
Dans ce genre de situation, que pensez-vous qu’il va vous rester de vos entraînements ?
Force est de constater qu’en situation de stress ce n’est pas la technique qui revient, la perfection du geste, mais plutôt le principe, le concept qui sous-tend la technique.
Vous n’exécuterez pas un désarmement propre et instantanée, mais plutôt une saisie du canon brouillonne des deux mains, en luttant avec l’énergie du désespoir pour récupérer l’arme.
Exit donc les clés de poignets, les enchaînements, les contrôles au sol… Ces techniques sont trop complexes et donc trop exigeantes en terme de coordination motrice/temps de réflexions pour pouvoir être restituées efficacement sous stress.
A contrario des concepts simples, instinctifs, que vous devez travailler et intégrer à vos entraînements à savoir « Canon ! Danger ! Je saisie le canon ! J’essaie de récupérer l’arme ! ».
S’exercer aux concepts est très peu esthétique, très peu revalorisant, mais c’est le concept qui a le plus de chance de ressortir sous stress sans que son efficacité ne soit altérée par la peur, l’apathie, l’adrénaline, etc…
Tout simplement car le concept est l’expression la plus simple de la technique, et ne requiert donc pas un effort poussé de restitution, au niveau cognitif.
Neutraliser l’agresseur
Une fois seulement que vous avez sécurisé la situation, c’est-à-dire que vous avez récupéré l’arme, il convient d’envoyer des frappes massives et violentes. Il ne s’agira plus seulement d’envoyer les poings (d’autant qu’en quasi-lutte, à courte distance, l’amplitude de vos frappes ne vous permettra peut-être pas de mettre KO votre agresseur), mais d’exercer la pleine mesure de votre rage (gardez à l’esprit qu’en plus d’en avoir attenté à votre vie, l’agresseur est peut-être alcoolisé ou drogué, avec les effets inhibants que cela peut avoir sur son ressenti de la douleur !).
Coudes, canon de l’arme, morsures… À ce stade il ne faut pas hésiter à infliger de lourds dégâts pour neutraliser l’individu.
Mieux comprendre le stress du point de vue scientifique: https://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/medecine-stress-comprendre-gerer-stress-855/