Le collier de côté est une technique d’étranglement très dangereuse, comme d’ailleurs toutes les techniques agissant sur les voies respiratoires ou circulatoires. Elle est très similaire à l’étranglement guillotine, dans le principe, à ceci près qu’elle s’effectue sur un plan latéral par rapport à la victime.
Dans le cadre d’une agression de rue, cette technique est la plupart du temps effectuée sournoisement, l’agresseur se rapprochant de sa victime jusqu’à être suffisamment près pour se jeter dessus et l’enserrer à la gorge avec son avant-bras.
Une victime prise au dépourvue de la sorte aura du mal à réagir correctement face à la fulgurance de l’attaque (d’où l’intérêt de rester vigilant par rapport à son environnement, et ainsi mieux voir venir les menaces…).
Lorsque la gorge est prise en étau, la victime n’a que très peu de temps pour réagir. Un collier de côté correctement effectué va compresser la carotide (bloquant le flux sanguin vers le cerveau) et agir sur les cervicales, ce qui va limiter les mouvements de la victimes. Il est possible de provoquer un KO en l’espace de quelques secondes, de la sorte… Voire la mort, dans les cas extrêmes.
Pendant un collier de côté, la victime est totalement à la merci de l’assaillant et de ses éventuels complices.
Il va donc falloir riposter rapidement… Et lourdement !
Table des matières
Assurez vos appuis
Lors d’un collier de côté, l’agresseur ne va pas seulement se servir de son avant-bras pour vous enserrer, il va également profiter de la saisie pour vous faire perdre l’équilibre en appliquant une poussée vers l’avant, de sorte à vous déstabiliser.
Cela a pour effet de monopoliser brièvement votre attention sur le sol, alors que vous devriez être focalisé sur l’attaque et comment vous en défaire.
Parce que vous ne saurez pas faire la part des choses sous stress, il est important de reconditionner l’élève à l’entraînement et l’imprégner des bons réflexes. En l’occurrence, la bonne réaction n’est pas tant de mettre les mains en avant pour se protéger d’une éventuelle chute (qui n’arrivera pas, car l’agresseur n’a pas plus intérêt que vous à vous emmener au sol) que d’assurer votre stabilité en plaçant simplement votre pied avant… Vers l’avant ! Agrandir votre position de départ vous assurera une stabilité suffisante pour ne pas chuter et vous mettra dans les meilleures dispositions pour passer à la phase 2 de la défense.
Détendre la chair
À partir de cette position, l’agresseur vous domine normalement de sa hauteur, tout son poids étant réparti de sorte à vous mettre un maximum de pression sur le collier.
Vous-même étant incliné vers l’avant, votre posture ne vous permettra pas de vous dégager de la saisie par la force brute en tentant de vous relever.
Le premier réflexe que vous devriez avoir dans une telle situation est de tenter de dégrafer l’avant-bras. En l’état, cela ne sera généralement pas possible car l’agresseur est encore frais, mais il est utile de prendre la mesure de l’enserrement (peut-être, après tout, l’agresseur ne vous maintiens-t-il pas assez fort…).
Une fois l’info prise (en une fraction de seconde, il ne faut pas s’éterniser), la seconde étape de la défense va consister à « détendre » l’agresseur.
Au vu de la configuration de l’agression, vous allez devoir utiliser les zones sensibles à votre disposition. Et cela tombe bien, car vous êtes justement tout près des parties génitales !
Vous aurez vite fait de comprendre qu’il va falloir percuter ces dernières, soit devant avec la paume de la main… Soit par derrière, avec le dos de la main ! Car oui, les parties sont également accessible par l’arrière…
Et dans l’idéal, en utilisant vos deux mains, par un mouvement d’aller-retour !
Si votre marge de manœuvre le permet, vous pouvez également tenter une bise de cheval, voire une morsure, mais l’idéal reste naturellement d’agir sur les parties les plus sensibles (et quoi de plus sensible qu’une testicule malencontreusement à portée de main(s) ?).
S’extraire du danger
La troisième partie de la défense est la phase de riposte à proprement parler.
Une fois l’agresseur « détendu », sa prise est amoindrie et le moment est venu de vous dégager de cette dernière, en dégrafant l’avant-bras avec vos mains si vous relever ne suffit pas à vous extraire de la prise.
Une fois cela fait, il va falloir sortir de la zone en vitesse. Pour ce faire, il va falloir couvrir votre fuite en neutralisant l’agresseur, une fois n’est pas coutume.
Pour cela, et uniquement après vous être extirpé du collier de côté, faite basculer la tête de l’agresseur vers l’arrière en utilisant votre main libre, qui ira se placer entre votre tête et celle de l’indélicat. L’objectif sera de provoquer une douleur pour « guider » l’agresseur vers l’arrière (typiquement via un doigt dans l’œil, via l’arête nasale, en arrachant une oreille ou encore en agissant sur les cervicales en tirant les cheveux, le tout assez sèchement).
Le but est clairement de déstabiliser une fraction de seconde l’agresseur pour ouvrir l’accès à une zone extrêmement sensible : La gorge.
À partir de là, tout naturellement, s’ensuit une fourche à la gorge ou un poing au menton (à charge pour vous de doser la frappe à hauteur des règles de la proportionnalité) afin de donner matière à cogiter à l’assaillant, pendant que vous prenez vos distances pour rétablir une zone de sécurité, prêt à fuir sur-le-champ si les voies sont libres.