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Comment PRENDRE LA FUITE en SELF DÉFENSE

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S’il ne devait y avoir qu’une seule chose à retenir pour se préserver en cas de problème, ce serait bien entendu de « prendre la fuite », dès que cela est possible (et en prenant un minimum de risques).

En self-défense, une défense est toujours suivie d’une fuite (car l’idée maîtresse est de ne pas perdre son temps à s’acharner sur l’agresseur neutralisé, d’autres menaces pouvant surgir à n’importe quel moment). C’est un des piliers de l’autodéfense, et nous revenons sans cesse sur l’importance de prendre la fuite dès que l’occasion se présente… Sans, pourtant, prendre le temps d’expliquer comment prendre la fuite.

Cela peut sembler aller de soi, pourtant une mise au point peut être utile.

Analyser la situation avant de tenter quoi que ce soit

Prendre la fuite, plus facile à dire qu’à faire ! Imaginez-vous face à un individu armé d’un couteau, peut-on réellement s’imaginer prendre ses jambes à son cou sans que l’agresseur ne se lance à vos trousses ? Un agresseur n’est pas statique, nous ne le répéterons jamais assez.

Prendre la fuite requiert donc d’être lucide vis-à-vis de la situation et de l’environnement. C’est en somme une question de contexte, notion que nous avons déjà abordé dans un précédent article.

Vis-à-vis de la situation, c’est-à-dire se poser les bonnes questions : Combien y a-t-il d’individus à proximités ? Lesquels représentent une menace ? Lesquels sont armés ? Certains sont-ils ivres ou sous l’emprise de stupéfiants ? Lesquels sont les plus robustes ?

Vis-à-vis de l’environnement, à savoir : Êtes-vous dans un lieu clos ou ouvert ? Quels sont les points de fuite ? Pouvez-vous rapidement rejoindre une zone sûre ? Y a-t-il des obstacles sur le chemin ? Pouvez-vous utiliser l’environnement pour créer un obstacle entre vous et l’agresseur ? Y a-t-il des objets dans l’environnement que vous pouvez utiliser pour vous défendre ?

Et cetera.

Il est inutile de fuir si l’agresseur n’a pas un handicap qui l’empêchera de vous rattraper dès lors que vous serez lancé. Autrement dit, le but est de couvrir sa fuite au préalable.

agresseur poignardant un individu par derrière pendant que la victime tente de prendre la fuite
Difficile d’échapper à un coup de couteau par derrière quand l’agresseur est toujours debout et frais !

Couvrir sa fuite

Puisque l’agresseur est comme tout le monde doté de deux jambes, il y a fort à parier qu’il se lance à votre poursuite s’il est en état de le faire… Et vous plante à la première occasion.

Couvrir sa fuite, c’est s’assurer que votre tentative réussisse en raison soit d’un obstacle entre vous et l’agresseur qui vous aura aménagé de précieuses secondes d’avance, soit en dernier recours si l’environnement ne s’y prête pas en tentant d’incapaciter l’agresseur.

Dans le premier cas, le plus fréquent est qu’un obstacle puisse être dressé entre vous et l’individu, par exemple une porte, un ou plusieurs objets lourds placé en travers d’un chemin étroit, ou encore un véhicule par-dessus le capot duquel vous serez passé sous le coup de l’adrénaline. Inutile de dresser une liste des situations possibles, vous aurez compris l’idée : Sans aller jusqu’à rentrer dans une phase de combat qui peut être hasardeuse, il est possible de vous créer un avantage sur l’agresseur par le biais d’un obstacle. Encore faut-il avoir été suffisamment lucide au cours de l’agression pour analyser correctement votre environnement.

Si, d’ailleurs, l’environnement ne vous permet pas de mettre un obstacle entre vous et l’agresseur et que vous n’avez pas d’autre choix, la phase de riposte débute et c’est là qu’entrent en jeu les techniques de self-défense (qui ne doivent être utilisées qu’en cas de nécessité rappelons-le, car tout entraîné que vous soyez, il existera toujours un risque irréductible d’être dominé physiquement en cas de conflit, ne serait-ce qu’en raison du stress qui aura largement eu raison de vos dispositions physiques et mentales). Le but n’est pas d’aller jusqu’à mettre l’individu KO, ce qui est très difficile en pratique, mais a minima de réduire sa capacité à courir afin qu’il ne soit physiquement plus en mesure de vous rattraper (par exemple à la faveur d’un low kick écrasant).

Nous le voyons donc, prendre la fuite est indispensable, mais encore faut-il bien comprendre la complexité d’une telle manœuvre pour bien l’appréhender en cours.

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