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Pourquoi créer un EFFET de DÉJÀ VU en SELF DÉFENSE

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Comment fonctionne la mémoire

Sans rentrer dans les détails, la mémoire à long terme peut se diviser en 3 catégories, à savoir la mémoire procédurale, épisodique et sémantique.

La mémoire procédurale gère, grosso modo, les automatismes gestuels (comme faire du vélo).

La mémoire épisodique quant à elle concerne le souvenir des évènements vécus, nécessaires donc aux individus pour structurer leur identité.

Enfin la mémoire sémantique concerne les connaissances générales d’un individu, acquis par l’apprentissage (ex : le langage).

Nos souvenirs sont donc, pour synthétiser, des fragments de notre mémoire.

Notre capacité à piocher plus ou moins efficacement dans notre mémoire est conditionnée par le type de mémoire à laquelle on tente d’accéder, ainsi que par le degré d’ancrage du souvenir dans notre mémoire.

Les connexions entre nos neurones (on parle de synapses) se créent, se renouvellent ou disparaissent régulièrement.

Un souvenir fréquemment sollicité est facilement accessible car les connexions de neurones associées à ce souvenir sont fréquemment renouvelés.

Il a également été constaté que les souvenirs avec une forte charge émotionnelle sont ancrés avec plus de consistance dans notre mémoire (un souvenir lié à une peur intense, par exemple).

A contrario, lorsque des connexions sont peu souvent utilisées, elles peuvent finir par se rompre.

Ce qui engendre le phénomène de l’oubli.

image abstraite représentant un cerveau et ses connexions neuronales

Ancrer vos techniques de self-défense

L’information en elle-même ne disparaît pas, c’est notre capacité à accéder à cette information qui s’effrite avec le temps.

C’est pourquoi la répétition est si importante dans le cadre d’un entraînement : Le but est de renforcer le souvenir d’une action et de mieux l’ancrer dans votre mémoire.

L’automatisme ainsi généré sera plus rapidement accessible et, donc, opérationnel en situation de stress telle qu’une agression.

Ce renforcement est crucial car rappelons-le, les automatismes font appel au cerveau, contrairement aux réflexes qui passent par la moelle épinière. Le temps de traitement d’un automatisme est donc sensiblement plus élevé.

En soi, cela change radicalement la donne pour réagir à une situation d’agression, dans la mesure où nous tentons de faire appel non pas à nos réflexes mais à nos automatismes (les techniques de self-défense que nous nous évertuons à intégrer, pour les retardataires !).

Rajoutez à cela les effets du stress, l’augmentation du rythme cardiaque, l’effet tunnel…

Optimiser l’ancrage

Le travail des techniques fait appel aux 3 types de mémoires : Procédurale (vous effectuez une certaine gestuelle, complexe), épisodique (vous vivez l’action) et sémantique (une explication préalable vous est donnée, avec la déconstruction de la technique).

Le travail « en situation » (c’est-à-dire par les jeux de rôles) permet d’ajouter une couche émotionnelle supplémentaire. Bien entendu il est plus ou moins difficile selon les personnes de se mettre en condition, de simuler une réaction qui se veut la plus fidèle possible à la réalité, mais c’est un idéal à atteindre.

Enfin, la visualisation (ou imagerie mentale, qui consiste donc à se représenter mentalement la scène avec un maximum de détails) est un travail très efficace pour améliorer ses performances. Moins efficace qu’un véritable exercice physique, certes, mais avec des gains significatifs malgré tout.
Les bienfaits de cette pratique sont tels que la préparation mentale est quasi-systématiquement mise à profit dans les sports à haut niveau.



Les idées reçues sur la préparation mentale: https://www.lequipe.fr/Ilosport/Archives/Actualites/Preparation-mentale-5-idees-recues/743539

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