Dans cette vidéo, il est question de comprendre pourquoi et comment il est intéressant d’apprendre à tromper le cerveau, afin de mieux comprendre ses failles ainsi que le seuil de douleur, lors d’une éventuelle altercation ou autre.
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Seuil de douleur
Lors d’une clé de doigt, j’ai demandé à mon partenaire de dire stop dès lors que j’eus atteint son seuil de douleur.
Afin de mieux comprendre le processus, à chaque forte torsion des doigts de mon partenaire, celui-ci avait pour réflexe de faiblir et de flancher au sol une fois son seuil de douleur franchi. Or, il est important de comprendre que quand les nerfs sont sous tension, sur la durée, le cerveau va enclencher différents mécanismes chimiques (adrénaline, etc…) afin de faire face à cette douleur, de l’absorber et donc de limiter la sensibilité.
L’importance du souffle
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’apprendre à souffler (expiration) lors d’entraînements permet un meilleur contrôle de vous-même dans l’éventualité d’une agression. Votre souffle est une énergie ! Dès lors, il a été démontré durant l’exercice que si mon partenaire avait pour réflexe de souffler à chacune de mes torsions, son seuil de douleur pouvait être repoussé. Non pas qu’il n’y ait pas de douleur, mais sa capacité à résister aurait été meilleure.
Alternez « le soft et le dur »
Ce que je vais essayer de vous apprendre, c’est de tromper le cerveau.
- Pourquoi ?
Lorsqu’une douleur est persistante, continue et de même intensité, le cerveau va s’habituer et de ce fait, l’absorber. Ce qui vous permettra d’avoir beaucoup moins mal.
- Comment ?
Pour tromper cette habitude, et si l’agresseur résiste fort, je vais alterner entre soft et dur – soft et dur.
De ce fait, sur une clé de doigt par exemple, en faisant des (petits) à-coups, plutôt que de recevoir un signal continue de douleur où il peut facilement s’adapter, le cerveau ne va plus assimiler ce qu’il se passe, ce qui va nous permettre de faire flancher l’agresseur. Il est tout à fait probable que certaines personnes ne le ressentent pas – ou aient – un seuil de douleur plus élevé que d’autres, et du coup, ne fléchiront pas. Mais cela reste une question de nerfs – liaisons nerveuses – donc tout dépend des individus.
En résumé
L’agresseur résiste, il ressent la douleur mais il ne veut pas céder… Donc son cerveau absorbe la douleur… Et d’un coup, je tente de reprendre le dessus sur la situation en perturbant son cerveau en mélangeant le soft / le dur (ou tension / relâchement)
Il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas tous et toutes dotés d’une même sensibilité. Il est possible que cette technique fonctionne très bien sur certains individus dits « sensibles » et absolument pas sur d’autres. C’est pour cela qu’il est primordial de toujours avoir une « option B » en tête, au cas où l’option A ne fonctionnerait pas. Et surtout, il est nécessaire d’avoir une vue d’ensemble sur toutes les zones sensibles – ouvertes – à d’éventuelles autres frappes.