Une agression physique, selon sa gravité, peut entraîner de lourdes conséquences pour la victime, laissant très souvent des séquelles physiques, et même psychologiques. Une telle agressivité ne doit pas être prise à la légère et porter plainte pour coups et blessures volontaires est primordial. Sachez qu’un simple harcèlement peut rapidement se transformer en agression et violence physique…
Difficile de reprendre sa vie après une expérience comme celle-ci, que ce soit envers les enfants ou à l’âge adulte, d’autant plus que votre agresseur pourrait échapper aux infractions prévues par le code pénal. Entre sentiments de culpabilité que ressentent les victimes et stress post-traumatique, comment gérer cette situation et quelles sont les conséquences d’une agression physique ? Décryptage.
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Après l’agression, que se passe-t-il ?
Bien que les conséquences d’une agression physique diffèrent d’une personne à une autre, les traumatismes, eux, sont assez souvent les mêmes. Outre les violences faites volontairement ayant entraîné des répercussions graves sur la santé physique, elle cause également des troubles psychiques.
Un stress aigu et/ou chronique inhabituel
Ceux qui ont déjà été victimes de formes de violence (insultes verbales, sexuelles, homophobie…) savent que la première réaction, tout à fait naturelle, est l’état de stress aigu. Il se traduit généralement par :
- des cris, des pleurs et/ou des gémissements,
- un besoin de fuir,
- un choc émotionnel,
- une incapacité de parler,
- et même, une impossibilité de bouger.
De plus, si les agressions physiques sont répétitives, très violentes ou que le stress aigu dure trop longtemps et qu’il n’est pas « soulagé », tout cela, mélangé à un sentiment d’insécurité, favorise le stress chronique, les crises d’angoisse et un mal-être intérieur.
Le stress post-traumatique
Après un choc psychologique important, surtout à la suite d’une agression sexuelle (viol, notamment), un état chronique peut faire son apparition et évoluer sur plusieurs semaines, voire même plusieurs mois après l’agression : c’est le stress post-traumatique.
Pour faire simple, les victimes de maltraitance ne cessent de revivre l’événement marquant et adoptent des comportements inhabituels notamment par l’évitement de situations qui pourraient leur rappeler l’agression.
Les conséquences sont d’ailleurs bien plus graves qu’un simple choc, car elles se manifestent sous la forme de troubles :
- psychologiques : anxiété, dépression, traitement médicamenteux, isolement, sentiment d’être anormal, attitude négative et parfois même des tentatives de suicide.
- Somatiques : impossibilité de dormir, problèmes digestifs et neurologiques.
- Comportementales : compensation par un travail excessif, compulsivité, difficultés de concentration, perte d’intérêts et démotivation…
Il faut savoir que le stress post-traumatique peut très bien se déclencher seulement plusieurs mois, voire plusieurs années après le traumatisme. C’est pourquoi un soutien psychologique peut être une aide importante pour les victimes. L’idée est de limiter, réduire ou supprimer ce phénomène de post-agression.
Comment vivre « normalement » après une agression ?
La première chose à faire est déjà de faire un dépôt de plainte au commissariat pour faire condamner les agresseurs, qui risquent une peine de dix ans d’emprisonnement pour les fautes qu’ils ont commises. Ensuite, inutile d’essayer de se débarrasser du souvenir de l’agression. Il faut, au contraire, apprendre à vivre avec et construire sa « nouvelle vie ».
Première étape : parlez-en !
Même si cela peut paraître évident, ça ne l’est pas du tout. Chaque victime réagit à sa manière et la plupart n’osent jamais en parler, à qui que ce soit. Ils évitent le sujet et fuient le problème. Ce n’est pas la meilleure solution. Si vous en ressentez le besoin, n’hésitez pas à raconter, en détail, ce qu’il s’est passé : vos sentiments et vos émotions, à ce moment précis. Même, détaillez les sensations physiques et psychiques que vous avez ressenti.
Mais ne vous confiez pas à n’importe qui : un proche à qui vous n’arrêtez pas d’en parler, risque de vous faire comprendre que maintenant, vous devez passer à autre chose… Hors, si vous n’êtes pas prêt, il faut continuer. L’aide d’un thérapeute est encore la meilleure option.
Seconde étape : apprenez à vous défendre !
En parallèle, si vous voulez vous dépasser pour reprendre le contrôle de votre vie, préparez-vous à anticiper les comportements violents. L’objectif est de connaître les bons gestes pour vous défendre en cas d’agression physique.
Non seulement, vous réussirez à vous surpasser mentalement, mais vous retrouverez confiance en vous !
Cette phase est très importante, car en rebondissant après avoir subi des violences, vous montrez que vous êtes une personne forte. Battez enfin vos peurs…
La self-défense : pourquoi apprendre cette discipline ?
Que vous ayez déjà été victime d’une agression, ou non, l’être humain est conditionné pour ressentir un sentiment de peur. Si l’idée d’être en incapacité totale de faire face à des violences physiques vous effraie, peut-être devriez-vous apprendre des techniques de self-défense. Mais ne cherchez pas à vous battre, car agresser en retour n’est clairement pas la solution dans la lutte contre les violences.
La self-défense, qui diffère des arts martiaux, est surtout recommandée pour vous apprendre à vous défendre et pour vous sortir d’une situation difficile, tout simplement. C’est valable dans tous les cas de figure, des femmes victimes de violences conjugales jusqu’aux hommes agressés dans la rue.
Si le concept de l’autodéfense vous parle et que vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à approfondir le sujet en visitant ce site !
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